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La pension de famille, un lieu d’accueil intergénérationnel

— Publié le 13 août 2022

La pension de famille, un lieu d’accueil intergénérationnel

Les pensions de famille, aussi appelées maisons de partage ou maisons relais, sont des résidences sociales qui accueillent et accompagnent des personnes en situation de grande exclusion et d’isolement. Si les seniors peuvent évidemment faire partie des publics accueillis, la pension de famille cible également d’autres générations. Explications.

Qu’est-ce qu’une pension de famille ?

Pension de famille : définition

Une pension de famille est un lieu d’accueil intergénérationnel destiné aux personnes en difficulté sociale ou financière. Ces structures offrent à leurs habitants un cadre sécurisant, favorisent la solidarité, le partage d’expérience et la convivialité. À cet effet, elles permettent de retrouver une certaine stabilité. Le modèle est apparu en 1997 à la suite d’un appel à projets lancé par les ministères de l’Action Sociale et du Logement. Une circulaire du 10 décembre 2002 est venue le consacrer.

À qui s’adresse la pension de famille ?

Les pensions de famille accueillent des personnes à faible niveau de ressources, dans une situation d’isolement ou d’exclusion (dépression…). Leurs conditions sociales rendent difficile l’accès à un logement classique. La plupart des habitants aménagent seuls, bien que les couples aient aussi l’autorisation d’y vivre, et ont plus de 50 ans. Toutefois, on constate une réelle mixité des profils, que ce soit en termes d’âge, de parcours de vie, de sexe, d’origine culturelle ou encore de problématiques.

Comment fonctionnent les pensions de famille ?

Mode de fonctionnement d’une pension de famille

Le plus souvent, une pension de famille est une structure de petite taille. Elle va proposer une vingtaine de logements individuels, dotés d’une kitchenette et d’une salle de bain. À côté de cela, des espaces comme la cuisine, la blanchisserie ou encore la salle d’activités et d’animations sont à la disposition de tous. Cela permet de préserver son intimité tout en ayant la possibilité de profiter d’une vie sociale. La gestion du lieu incombe à une équipe sur place, les hôtes, ainsi qu’à des bénévoles. Les résidents peuvent y emménager pendant une période prédéfinie ou s’y installer plusieurs années. Cet habitat senior favorise les échanges. En effet, on y encourage les habitants à s’impliquer dans le fonctionnement de la maison. Le concept s’apparente dans un sens à celui de la résidence autonomie à une nuance près : les résidents sont de générations différentes.

Ce qui différencie une pension de famille d’un accueil familial

Il ne faut pas confondre la pension de famille avec la famille d’accueil (accueil familial). Ces deux modes d’hébergement sont bien distincts. Dans le second cas, les personnes âgées vivent dans la maison d’un tiers, l’accueillant familial, dont le métier consiste à prendre soin d’elles. Elles bénéficient d’une chambre avec salle de bain et peuvent, si elles le souhaitent, participer aux activités et à la vie de la famille, comme la préparation des repas. En outre, une pension de famille peut accueillir des dizaines de personnes. À l’inverse, la profession d’accueillant familial nécessite un agrément, limitant l’accueil à 3 personnes dans la majorité des cas.

Quels sont les avantages et les inconvénients de la maison de partage ?

La pension de famille permet aux résidents d’évoluer dans un environnement sécurisant et de trouver un nouvel équilibre de vie. Ces derniers peuvent en plus bénéficier d’un accompagnement individualisé si nécessaire (aide aux formalités administratives, écoute bienveillante…). Une étude, menée auprès de résidents dans la région Auvergne-Rhône-Alpe, a permis de recueillir divers témoignages. Parmi eux, celui de Laurence : « Pour des personnes fragiles comme moi la pension de famille est très importante pour se reconstruire (…) En arrivant ici, je me suis dit j’arrive chez moi et c’est un beau chez-moi ».

Cependant, il est important de souligner que le règlement intérieur de la pension de famille est assez strict. Les visites et l’hébergement de tiers font l’objet d’un encadrement. La consommation d’alcool n’est pas toujours tolérée. De plus, certaines structures n’acceptent pas les animaux de compagnie. Par ailleurs, ce mode d’hébergement ne correspond pas aux besoins des personnes âgées en perte d’autonomie (maladie de Parkinson, maladie d’Alzheimer…), les lieux n’étant pas médicalisés.

Quel est le coût d’une place en pension de famille ?

Le coût d’une place en pension de famille est très accessible, les logements proposés étant systématiquement de petite taille (type studio). Un contrat fixant les droits et obligations de chacune des parties, le gestionnaire et la personne logée, doit être établi et signé. Ce dernier précise notamment sa date de prise d’effet, ses modalités de résiliation, le montant acquitté, les prestations comprises et celles proposées en annexe.

Comment trouver une place dans une pension de famille ?

La plupart des personnes résidant dans une pension de famille sont orientés par des professionnels de santé ou par des assistants sociaux. Néanmoins, il est tout à fait possible de trouver une place par vos propres moyens. N’hésitez pas à vous renseigner auprès des organismes œuvrant sur votre territoire ou directement sur Internet.

À titre d’exemple, le site Papyhappy référence non seulement les logements seniors en France, mais également les logements intergénérationnels, comme la pension de famille. Vous pouvez donc y effectuer vos recherches ou demander à être accompagné de manière personnalisée. En effet, l’entreprise vous prodigue des conseils sur demande afin de vous aider à trouver un format d’hébergement qui convient à vos critères de recherche personnels.

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