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Mal de dos chez les seniors : causes, traitements et conseils

— Publié le 13 septembre 2022

Mal de dos chez les seniors : causes, traitements et conseils

D’après l’Assurance Maladie, 84 % des Français ont eu ou auront une lombalgie. Il s’agit d’un véritable « mal du siècle » qui touche toutes les générations et, contrairement aux idées reçues, pas uniquement les personnes âgées. Le mal de dos a des origines très variées mais, par chance, il existe de nombreuses façons de le prendre en charge. Décryptage.

Définition et symptômes du mal de dos

Le mal de dos, aussi appelé lombalgie, lumbago ou tour de rein, désigne principalement les douleurs ressenties au niveau des cinq vertèbres lombaires dans le bas du dos. À noter qu’il existe également des douleurs du haut du dos, au niveau des cervicales. La sciatique, qui touche les nerfs d’un membre inférieur, peut également causer des douleurs qui remontent jusqu’au dos. Néanmoins, la lombalgie demeure le mal de dos le plus répandu. Les douleurs se manifestent par des élancements et, parfois, par une sensation de blocage

On fait la distinction entre la lombalgie commune et les lombalgies spécifiques, qui sont les conséquences de maladies préexistantes, comme la scoliose ou l’ostéoporose. La lombalgie commune se manifeste souvent par crises de lombalgie aiguë, provoquées par un « faux mouvement ». En réalité, le mouvement en question est souvent un mouvement ordinaire qui, en temps normal, ne déclenche pas de telles douleurs. C’est en quelque sorte le symptôme d’une lésion musculaire qui était en train de se déclencher.

Causes et facteurs de risque du mal de dos

Dans la population générale

Le mal de dos est une affection assez commune, qui ne doit pas forcément inquiéter la personne touchée. En effet, de très nombreux muscles, ligaments et tendons soutiennent la colonne vertébrale. Il est donc prévisible que ces derniers subissent des lésions de temps à autre. 

On distingue néanmoins certains facteurs de risque qui peuvent déclencher les lumbagos :

  • les changements physiques liés à la grossesse
  • la sédentarité et l’inactivité : si l’on ne bouge pas assez régulièrement, les muscles du dos se relâchent. Ils ont alors plus de mal à assurer leur rôle de soutien. Très favorisée par nos modes de vie modernes, la sédentarité concerne aussi bien la position assise (devant son bureau, devant la TV, en voiture) que la position allongée et la position debout (dans une file d’attente par exemple). 
  • la mauvaise posture : les personnes qui ont une mauvaise posture debout et qui auraient besoin de semelles orthopédiques sont particulièrement à risque. Il en va de même pour les personnes dormant sur un mauvais matelas la nuit ou dont le mobilier est inconfortable et inadapté.
  • certaines activités professionnelles : le mal de dos fait partie des troubles musculosquelettiques (TMS) causés par certains métiers. Ainsi, les personnes travaillant assises à un poste de travail non ergonomique sont susceptibles de souffrir du dos. Il en va de même pour les personnes devant mener une activité physique excessive, porter des charges lourdes, ou encore utiliser un matériel qui émet des vibrations en continu. 
  • le surpoids : s’il n’en est pas une cause à lui seul, le surpoids est un facteur de risque des lumbagos. En effet, en cas de surcharge pondérale, les vertèbres sont plus sollicitées. 
  •  d’autres facteurs psychosociaux : le stress et les états dépressifs participent à la contracture des muscles. Ainsi, ils peuvent donner lieu à un mal de dos chronique.

Lombalgie chez la personne âgée

les jeunes aussi ont mal au dos

Le dernier facteur de risque du mal de dos, et non des moindres, est l’âge. En effet, avec le temps, le dos se fatigue et la masse musculaire diminue. Ainsi, la fréquence des lombalgies augmente progressivement au cours de la vie, surtout après 65 ans. Cependant, comme on l’a vu, ce trouble touche de plus en plus de jeunes, car ils sont parfois, paradoxalement, plus sédentaires que leurs aînés.

Les seniors sont toutefois particulièrement concernées par les lombalgies spécifiques, liées à des maladies. Par exemple, l’ostéoporose (diminution de la densité de l’os) et l’arthrose de la personne âgée ont souvent pour conséquence un mal de dos. Enfin, la hernie discale (saillie d’un organe hors de sa position habituelle) touche aussi beaucoup de seniors. 

Pour finir, notons que les conditions de vie ont des conséquences directes sur l’état de santé des seniors, et notamment sur le mal de dos. En effet, une personne qui, toute sa vie, aura exercé un métier fatiguant, dans une posture inconfortable, risque d’en subir les conséquences à la retraite.

Lutter contre le mal de dos 

Médicaments et activité physique

Contre les douleurs lombaires, les médecins peuvent prescrire des anti-inflammatoires et des antidouleurs. Bonne nouvelle : une crise de lombalgie aiguë passe généralement en 4 à 6 semaines, avec ou sans médicaments. 

Surtout, lors d’une crise de lumbago, il faut absolument rester actif. En effet, face aux douleurs, le premier réflexe est souvent de rester immobiliser, la position allongée étant la plus confortable, mais cela est une erreur. En outre, après un « faux mouvement », on est souvent victime de kinésiophobie (peur de bouger et de se refaire mal). Pourtant, il s’agit d’un cercle vicieux. En plus d’être souvent la source du mal de dos, l’inactivité va augmenter la raideur des muscles et retarder la guérison. 

En réalité, les muscles ont besoin d’être sollicités pour se réparer, s’entretenir et retrouver leur tonicité. C’est aussi pour cette raison qu’il faut essayer de ne pas vivre dans la peur de la prochaine crise lorsqu’on est atteint de lombalgies chroniques.

Prévention de la lombalgie des seniors

Une fois la crise passée, différents moyens de prévention peuvent permettre de limiter les réapparitions du mal de dos :

  • pratiquer une activité physique : il est fortement conseillé de pratiquer une activité physique régulière, adaptée aux personnes âgées, comme la gym douce ou encore la natation. Faire une activité sportive à intensité modérée est une façon de lutter contre la sédentarité. Surtout, il est impératif de s’échauffer et de s’étirer au début et à la fin de chaque séance. 
  • adapter son domicile et ses équipements : pour améliorer sa posture, il est recommandé d’investir dans un mobilier plus confortable, par exemple des fauteuils ergonomiques. Il est même possible de faire appel à un ergothérapeute pour recevoir des conseils spécifiques sur l’aménagement de son domicile. Enfin, il existe des accessoires de jardinage senior pour éviter d’avoir à se baisser de manière répétitive (potager à hauteur adaptée par exemple).
  • rationaliser ses mouvements : quelques réflexes peuvent permettre d’éviter les mouvements brusques qui risquent de relancer une douleur. Ainsi, prenez l’habitude de faire vos courses en équilibrant le poids des sacs (ou en utilisant un chariot). Pour vous baisser, fléchissez les genoux plutôt que de courber votre dos. Enfin, en position assise, pensez à bien vous adosser pour améliorer votre posture.

Pour finir, si vous êtes encore en activité, il se peut que votre mal de dos vienne de vos conditions de travail. Le cas échéant, n’hésitez pas à en parler à vos supérieurs et, si besoin, à la médecine du travail. Les aménagements profiteront à tous !

Et vous, avez-vous des astuces pour soulager un mal de dos ? Dites-le nous en commentaire !

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