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Cancer colorectal : symptômes, dépistage et traitements

— Publié le 28 mars 2023

Cancer colorectal : symptômes, dépistage et traitements

Le cancer colorectal est le deuxième cancer le plus fréquent chez la femme et le troisième chez l’homme dans le monde. Environ 1,4 million de nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année, dont 43 000 en France. Parmi eux : de nombreuses personnes âgées. Il est donc important d’en connaître les facteurs de risque et les symptômes pour pouvoir diagnostiquer le cancer colorectal à un stade précoce et maximiser les chances de guérison. Explications.

Cancer colorectal : qu’est-ce que c’est ?

Le cancer colorectal,aussi appelé cancer du côlon ou cancer du côlon-rectum,désigne un cancer du gros intestin. Il se développe à partir des cellules qui tapissent la paroi interne du côlon ou du rectum. S’il n’est pas pris en charge rapidement, il peut s’étendre au-delà de la muqueuse et devenir invasif. Dans 80 % des cas (source : e-cancer.fr), les cancers du côlon se développent à partir d’un polype adénomateux. Cette tumeur bénigne évolue lentement et finit par devenir cancéreuse. Seuls 2 à 3 % des polypes donneront lieu à un cancer, environ dix ans après leur apparition. Cependant, retirer les polypes aide grandement à réduire les risques de cancer colorectal, d’où l’importance de se faire dépister.

Causes du cancer colorectal

Les causes exactes du cancer colorectal ne sont pas connues. Cela étant, il semble que plusieurs facteurs jouent un rôle dans son développement. Tout d’abord, les antécédents familiaux sont considérés comme un facteur de risque. Il en va de même pour certaines prédispositions génétiques. Par ailleurs, les personnes atteintes de maladies inflammatoires de l’intestin, comme la maladie de Crohn ou la rectocolite hémorragique, sont également plus susceptibles de développer un cancer colorectal. D’autres facteurs de risque liés au mode de vie ont aussi été identifiés. Citons par exemple une alimentation riche en viande rouge et en graisses saturées, le tabagisme, la sédentarité, l’obésité, la consommation excessive d’alcool ou encore l’inactivité physique. Enfin, les personnes âgées sont plus susceptibles de développer un cancer colorectal en raison de changements biologiques qui se produisent à mesure que le corps vieillit. 

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    Symptômes du cancer colorectal

    Les symptômes du cancer colorectal peuvent varier en fonction de l’emplacement et du stade du cancer. Il peut s’agir de changements dans les habitudes intestinales, comme des selles plus ou moins fréquentes, des selles plus dures ou plus molles que d’habitude, ou qui ont une apparence différente. Les douleurs abdominales, les ballonnements inhabituels, une perte de poids inexpliquée, la fatigue et surtout les saignements rectaux doivent également vous alerter.

    Dépistage du cancer colorectal et conseils

    Pour se prémunir du cancer colorectal, il est recommandé d’avoir une alimentation saine et équilibrée. On conseille également de faire du sport, d’arrêter de fumer et de réduire sa consommation d’alcool. 

    Le cancer colorectal, un cancer évitable

    Cependant, le principal conseil à suivre est le suivant : faites-vous dépister ! En effet, les chances de guérison sont bien meilleures si le cancer est découvert à un stade précoce. Surtout, contrairement à d’autres cancers, celui-ci peut largement être évité. Il est donc largement recommandé de se soumettre à des dépistages du cancer colorectal. Si vous avez des antécédents familiaux ou une maladie intestinale chronique, il est probable que vous vous fassiez déjà dépister régulièrement. Pour l’ensemble de la population sans facteur de risque particulier, il est vivement conseillé de se faire dépister tous les 2 ans entre 50 et 74 ans.

    En quoi consiste le dépistage du cancer colorectal ?

    Le dépistage consiste en un test immunologique à effectuer chez vous. Il est possible de le commander en ligne (https://monkit.depistage-colorectal.fr/#/accueil) ou de le retirer chez son médecin généraliste ou en pharmacie. Il est 100 % pris en charge par l’Assurance maladie. Une fois le test réalisé, il faut l’envoyer dans les 24h à un laboratoire d’analyses. Les résultats vous sont transmis quelques jours plus tard sur Internet, et quinze jours après par courrier. Si le test détecte du sang dans les selles, il faut alors vous adresser à un gastro-entérologue pour faire une coloscopie.

    La coloscopie consiste à introduire, sous anesthésie générale, un tube muni d’une caméra dans le côlon. Si cet examen dure une trentaine de minutes, il nécessite toutefois une certaine préparation. Celle-ci est réalisée pendant les jours précédents et consiste à nettoyer le côlon en adoptant une alimentation spécifique et en buvant beaucoup. La coloscopie est à la fois un examen d’observation et une opération. En effet, si le médecin détecte des polypes, il pourra les enlever directement pendant l’examen à l’aide du coloscope.

    Dans la moitié des cas, la coloscopie ne révèle rien d’anormal malgré un test immunologique positif. Enfin, même si votre dernier test était négatif, consultez immédiatement votre médecin en cas de symptôme.

    Traitement du cancer du côlon

    Le traitement du cancer colorectal dépend de l’emplacement et du stade du cancer. 

    Après la coloscopie, les éventuels polypes retirés font l’objet d’une biopsie. Cela permet d’estimer leur niveau de dangerosité, qui dépend de leur nombre, de leur taille et de leur type. Le patient bénéficie ensuite d’une surveillance accrue. Cependant, qui dit ablation de polypes, dit élimination immédiate du risque de cancer.

    En revanche, si la coloscopie révèle la présence d’une tumeur maligne, le patient doit faire l’objet d’examens complémentaires (scanner abdominal, radio des poumons) pour vérifier que le cancer ne s’est pas étendu. Le traitement pourra ensuite inclure de la chirurgie pour enlever la tumeur ; de la radiothérapie pour en réduire la taille au préalable, si besoin ; et enfin, de la chimiothérapie en cas de cancer plus étendu. Les personnes âgées peuvent avoir des difficultés à tolérer certains traitements, en particulier la chimiothérapie, en raison de leur état de santé général. Les médecins prennent donc en compte l’âge et la santé globale du patient avant de recommander un traitement. À noter que si la fréquence (incidence) de ce cancer reste stable, la mortalité est en baisse depuis les années 1990 (source : Santé publique France).

    Pour finir, sachez que le mois de mars est le mois officiel de lutte contre le cancer colorectal. Il est d’ailleurs rebaptisé Mars Bleu pour l’occasion. N’hésitez pas à consulter le site Mars Bleu pour vous informer sur le cancer colorectal et obtenir toutes les réponses à vos questions.

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