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ALD : cette aide financière pourrait bien être revue à la baisse ! 

— Publié le 21 juillet 2025

ALD : cette aide financière pourrait bien être revue à la baisse ! 

Le budget de l’Etat pour 2026, marqué par un déficit de 13,8 milliards d’euros, suscite de nombreuses discussions ces dernières semaines. Certaines aides pourraient être réduites et l’idée d’une « année blanche » est aussi évoquée. Parmi les sujets de préoccupations : l’ALD (Affection de Longue Durée). Un dispositif qui permet le remboursement à 100 % de certains soins liés à des maladies chroniques. Cette aide précieuse pourrait-elle être revue à la baisse ? On fait le point !

Un déficit qui inquiète et une hausse des maladies chroniques en France

La France fait actuellement face à un important déficit public, estimé à 13,8 milliards d’euros, un chiffre qui continue d’augmenter. Cette situation touche aussi directement l’Assurance Maladie, dont les finances se sont nettement dégradées en 2024. Et si rien n’est fait, la situation pourrait empirer dans les années à venir.

L’un des principaux défis du système de santé français reste la croissance constante de maladies chroniques. Dans son dernier rapport annuel, l’Assurance Maladie alerte : le nombre de patients concernés par une Affection de Longue Durée (ALD) pourrait passer de 14,1 millions de 2023 à 18 millions d’ici 2035. Cela signifie que ce nombre aurait plus que doublé en trente ans.

Qu’est-ce que l’ALD ?

L’Affection de Longue Durée (ALD) est un dispositif d’aide qui concerne une maladie grave ou chronique. Qui nécessite un suivi et un traitement sur une longue période.

Il existe deux types d’ALD :

  • L’ALD exonérante : si la maladie est grave, dure plus de 6 mois et demande un traitement coûteux, les soins liés à cette maladie sont remboursés à 100 % sur la base des tarifs de la Sécurité sociale. Cela ne signifie pas que tout est gratuit. Certains frais peuvent rester à votre charge (comme les dépassements d’honoraires ou certaines prestations non prises en charges.)
  • L’ALD non exonérante : dans ce cas, la maladie est bien reconnue comme chronique, mais ne nécessite pas de soins particuliers onéreux. Les remboursements se font alors aux taux habituels. Toutefois, ce statut permet d’obtenir un arrêt de travail de longue durée (plus de 6 mois). Dans certains cas, la prise en charge des frais de transport pour se rendre aux soins.

Les Affections de Longue Durée (ALD) bientôt moins bien remboursées ?

Il y a quelques jours, le Premier ministre François Bayrou a évoqué la possibilité de limiter la prise en charge des Affections de Longue Durée (ALD). Un dispositif pourtant essentiel pour de nombreux seniors. En 2022, plus de 13,8 millions de personnes, soit plus de 20 % de la population, en bénéficiaient, selon l’Assurance Maladie.

Les patients atteints de maladies chroniques inscrites en ALD voient aujourd’hui leurs soins et traitements remboursés à 100 %, dans le cadre de leur pathologie. Mais ce système est désormais remis en cause par le gouvernement, dans le but de faire des économies.

Dans le cadre de son plan de réduction des dépenses publiques de 5 milliards d’euros, destiné à combler un important déficit budgétaire. François Bayrou a annoncé vouloir revoir les conditions de prise en charge des ALD.

ALD : vers une remise en question du remboursement à 100 % ?

Le Premier ministre a récemment annoncé vouloir mettre fin au remboursement à 100 % des médicaments qui ne sont pas directement liés à la maladie chronique reconnue en ALD. Il souhaite également instaurer, dans certains cas, une « sortie du statut ALD ». Lorsque la situation médicale du patient évolue de façon positive.

Pour bien comprendre ces annonces, voici un peu de contexte. Depuis plusieurs semaines, le dispositif des Affections de Longue Durée (ALD) est au centre des débats. Fin juin 2025, un rapport de l’Assurance Maladie a proposé une gestion plus dynamique des personnes bénéficiant de ce dispositif.

Concrètement, cela signifie que l’Assurance Maladie envisage de réévaluer régulièrement les situations des patients. Notamment ceux en rémission ou considérés comme guéris. L’idée serait de remplacer l’ALD par un suivi médical renforcé. Pour éviter que certaines personnes restent dans le dispositif alors qu’elles n’en auraient plus besoin.

Un nouveau statut pour certains patients à risque ?

Pour les personnes atteintes de maladies pouvant devenir chroniques, comme l’hypertension artérielle ou les troubles cardiovasculaires, un statut spécifique pourrait bientôt voir le jour.

L’objectif serait de réserver le remboursement à 100 % uniquement aux cas les plus graves, lorsque la maladie évolue vers une forme durable et sévère, qui requiert des soins coûteux et réguliers. Comme l’explique l’Assurance Maladie, il s’agirait de recentrer l’ALD sur les situations où la pathologie devient véritablement lourde, tout en proposant un suivi adapté pour les patients à risque, avant que la maladie n’évolue.

Pour le moment, il est encore trop tôt pour savoir si ces propositions seront adoptées par le gouvernement.

Lara de la Silver Alliance

Lara de la Silver Alliance

Chaque mois, je vous propose des articles et conseils pratiques pour simplifier votre vie. Que ce soit sur le sport, la santé, l'actualité ou les loisirs, découvrez des astuces utiles qui vous accompagneront au quotidien.

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