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Des conseils pour réaménager sa chambre à coucher

— Publié le 11 février 2020

Des conseils pour réaménager sa chambre à coucher

Désencombrer la chambre à coucher

Avoir trop de meubles dans une chambre gêne la circulation, notamment l’accès aux toilettes durant la nuit. Vous pouvez dès lors heurter facilement un meuble, être rapidement désorienté, voire même chuter. « 80 % des chutes ont lieu la nuit, entre la chambre et la salle de bain », explique Laurène TROUVÉ, ergothérapeute chez ALOGIA. La chambre à coucher doit donc être meublée avec parcimonie, en dégageant au mieux les espaces de circulation, afin de réduire les distances parcourues.

Disposez une table de nuit robuste, stable et suffisamment grande pour accueillir tous vos accessoires, comme une lampe de chevet, des lunettes, un verre d’eau ou encore votre téléphone et/ou votre téléassistance. Un accès rapide et simple au bouton marche/arrêt de votre lampe est à privilégier.

Dans le cas où vous disposez de l’espace nécessaire pour installer un fauteuil dans votre chambre (sans gêner les espaces de circulation), il est recommandé de porter son choix sur un fauteuil confort et/ou releveur. Il sera nécessaire d’être vigilant à la hauteur de l’assise pour sécuriser les transferts et à la présence d’accoudoirs qui permettent d’impulser et de sécuriser les mouvements. Si votre fauteuil possède des roulettes, pensez à verrouiller les freins avant toute installation.

Être attentif à la hauteur du lit

La hauteur du lit doit faire l’objet de toutes les attentions. Un lit trop haut, comme un lit trop bas, peut compliquer le moment du lever et du coucher et majorer les risques de chutes. En effet, la personne âgée peut, par exemple, avoir des difficultés à se relever, éprouver une sensation de déséquilibre ou encore des vertiges au moment du lever. Il est fortement recommandé de s’asseoir au bord du lit et d’attendre quelques secondes avant de se lever et de commencer sa journée.

Pour sécuriser une chambre à coucher, il est préférable que le lit soit accessible des deux côtés. « Par ailleurs, il est nécessaire qu’une fois assise au bord du lit, la personne ait les deux pieds entièrement au contact du sol et que ses genoux arborent un angle de 90° en moyenne (les fesses au même niveau que les genoux). Généralement, cela se situe à environ 45 cm du sol (matelas compris) », poursuit Laurène TROUVÉ. Si le lit est trop bas, il est possible de le surélever en changeant les pieds, en utilisant des cales de rehausse ou en faisant l’acquisition d’un lit médicalisé à hauteur variable.

Installer des portes coulissantes à vos placards

Les portes de placards ou d’armoires, souvent très lourdes, peuvent être difficiles à manipuler et engendrer, à terme, des douleurs dans le dos ou les bras. Pour contourner cette difficulté, vous pouvez les remplacer par des portes coulissantes, des rideaux ou encore des stores en tissu.

Une autre astuce consiste à privilégier les placards et les tiroirs dont vous pouvez atteindre facilement le fond et à les organiser de manière à ce que les objets les plus utilisés soient les plus accessibles. Enfin, pensez à placer les objets lourds à mi-hauteur pour éviter de vous faire mal au dos en les saisissant

Fixer les tapis au sol

Un tapis plissé ou mal fixé peut engendrer un risque majeur de perte d’équilibre et donc de chute. Il est donc fortement préconisé de retirer vos tapis. Toutefois, si cette solution semble trop radicale à appliquer, il est possible de fixer les tapis au sol à l’aide d’une bande adhésive double face ou en installant un sous-tapis antidérapant.

Prévoir de bons éclairages

Des éclairages mal placés ou de faible intensité peuvent dissimuler des objets laissés à terre ou entraîner une mauvaise représentation de son corps dans l’espace, ce qui augmente le risque de chuter ou de se cogner contre le coin d’un meuble.

Installez à portée de main, notamment près du lit, des appliques avec des interrupteurs phosphorescents. Ces appliques seront moins dangereuses qu’une lampe de chevet dont le fil traîne au sol.

Prévoyez également suffisamment de prises de courant pour éviter de faire courir des fils tout autour de la chambre, ainsi qu’un va-et-vient du lit à la porte pour allumer et éteindre la lumière depuis votre lit.

Enfin, pour faciliter les déplacements nocturnes, vous pouvez aussi installer un chemin lumineux détecteur de présence.

Adopter un chaussage adapté

« De nombreux déséquilibres sont la conséquence directe d’un mauvais chaussage. Il ne faut donc pas sous-estimer l’importance d’un bon maintien de la cheville lors de ses déplacements, même les plus communs ou les plus pressés » explique l’ergothérapeute.

A l’extérieur comme à l’intérieur du domicile, il est alors recommandé le port de chaussures et de chaussons fermés, qui soient faciles à mettre et à retirer (taille adéquate, scratch, lacets élastiques, semelles antidérapantes…).

Recourir aux services d’un ergothérapeute à domicile

L’ergothérapeute à domicile réalise une évaluation globale de la personne, de ses habitudes de vie et de son environnement afin de lui apporter des réponses concrètes, personnalisées et adaptées. Ainsi chaque situation est singulière : pour une même problématique, différentes causes sont identifiées, mais également différentes solutions sont possibles, selon la personne concernée. C’est le propre de l’ergothérapie.

« Pour les personnes que nous suivons, le plus difficile est souvent d’accepter de changer ses habitudes de vie. Il est important de démystifier ce concept, souvent interprété comme annonciateur d’importants changements au sein de son domicile. Parfois de simples modifications (inversion de meubles, nouvelle organisation des placards ou des emplois du temps,) sont suffisantes. Nous les accompagnons dans cette démarche, et a posteriori, ils se rendent compte que c’était au profit d’un environnement plus adapté et sécuritaire, leur permettant un maintien à domicile plus durable », explique Laurène TROUVÉ, ergothérapeute chez ALOGIA.

Les ergothérapeutes d’ALOGIA réalisent pour les bailleurs sociaux, les mutuelles et les groupes de protection sociale, des diagnostics personnalisés du lieu de vie ayant pour objectif de maintenir les personnes âgées à domicile, en préservant au maximum leur autonomie et leur indépendance.

Sources : alogiagroupe.com, jamenagemonlogement.fr

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