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Il était une fois… La Semaine Bleue

— Publié le 8 octobre 2019

Il était une fois… La Semaine Bleue

Cette année, la Semaine Bleue a lieu du 5 au 11 octobre 2020 sur le thème « Ensemble, bien dans son âge, bien dans son territoire ». Mais connaissez-vous l’histoire de cette semaine nationale dédiée aux retraités et aux personnes âgées ? Explications.

De la Journée Nationale des Vieillards à la Semaine Bleue

La Journée Nationale des Vieillards a été créée en 1951 – 6 ans après la fin de la Seconde Guerre Mondiale – par un arrêté du Ministre de la Santé publique et de la Population. Un Comité National d’Entente, composé d’associations, d’institutions de bienfaisance et de groupements représentant les intérêts des personnes âgées, avait reçu pour mission d’organiser une quête nationale sur la voie publique, relayée par des comités départementaux, afin de récolter des fonds pour secourir les plus anciens dans le besoin.

« Les vieillards nécessiteux [étaient] très nombreux à l’époque. En effet, la vieillesse y était souvent synonyme de pauvreté, les rémunérations durant les années de travail n’ayant guère permis d’épargner pour les vieux jours et, quand certains y étaient parvenus, l’inflation avait rongé une bonne partie du bas de laine qu’ils avaient constitué. Quant aux pensions de retraite, elles étaient en général d’une grande faiblesse quand ce n’était pas inexistant », explique dans un texte Henri Théry, Ancien Secrétaire général du Comité national.

En parallèle à cet appel à la générosité, de nombreuses initiatives plus axées sur la convivialité se sont développées petit à petit : repas festifs, envoi de fleurs ou de cartes postales ou encore visite au domicile des personnes dépendantes. En outre, une part croissante de l’argent issu de la collecte fût bientôt consacrée au financement d’activités de service, comme les aides ménagères.

Par la suite, l’amélioration des retraites et plus généralement l’élévation du niveau de vie durant les « Trente Glorieuses » permis d’affecter « le produit de la collecte […] à des actions collectives, associatives pour la plupart, et de moins en moins à des secours individuels », poursuit Henri Théry.

Vers la fin des années soixante-dix, cet événement « qui, aux yeux de beaucoup, constituait un anachronisme et même aux yeux de certains une pratique qui portait atteinte à la dignité de ses destinataires » subit de nombreux changements : changement dans la désignation de la population concernée, mise en valeur du rôle des associations, modification de sa durée, mise en place d’un thème national axé sur la solidarité… On passa ainsi de la « Journée Nationale des Vieillards » à la « Semaine Nationale des Retraités et des Personnes âgées et de leurs Associations », pour s’arrêter, en 1977, à la « Semaine Bleue » et au célèbre slogan « 365 jours pour agir, 7 jours pour le dire ».

En 1988, la collecte sur la voie publique prît fin et fut remplacée par une subvention des Affaires sociales.

affiches semaine bleue
  • En savoir plus sur la Semaine Bleue

Source : Union Sociale d’octobre 2005, mensuel de l’Uniopss

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